Interview avec Claude Meisch dans L'Essentiel

"Obtenir le ministère du Logement m'a surpris aussi"

Interview: L'Essentiel (Joseph Gaulier)

L'essentiel: Était-ce votre choix de conserver l'Éducation nationale?

Claude Meisch: Après les négociations, j'ai vite vu que le programme comprenait une grande part de continuité, avec quelques idées neuves. J'ai la confiance du gouvernement pour poursuivre le travail.

L'essentiel: Cela a-t-il été une surprise d'obtenir aussi le Logement?

Claude Meisch: Cela a surpris le public, et moi aussi! Je voulais continuer l'Éducation nationale, puis on m'a demandé de reprendre le Logement et l'Aménagement du territoire. On cherchait quelqu'un avec une expérience politique locale et nationale, qui peut s'imposer face à d'autres intérêts.

L'essentiel: Pourrez-vous concilier?

Claude Meisch: Tout le pays s'inquiète pour mon équilibre entre vie privée et professionnelle, c'est sympathique! Beaucoup de gens croient que je donne des cours le matin et que je dirige des chantiers l'après-midi. La responsabilité d'un ministre est de prendre des décisions, de constituer des majorités politiques, de déléguer, de dialoguer. J'ai entendu l'idée qu'il fallait créer un super ministère du Logement. Puis j'entends que le Logement et l'Éducation, c'est beaucoup trop!

L'essentiel: Un homme politique n'a-t-il pas que des coups à prendre à ce ministère?

Claude Meisch: Quand on est ministre, on accepte de prendre des coups! Lorsque j'avais pris l'Éducation en 2013, on m'avait déjà dit que c'était piégeux.

L'essentiel: Quelle est votre ambition à ce ministère?

Claude Meisch: L'idée est de rassembler toutes les forces du pays pour construire plus et plus vite. Cela nécessite de stimuler l'investissement public et privé. Je ne suis pas le seul sur ce dossier, il y a les Finances pour les incitations fiscales, les Affaires intérieures avec les communes, l'Environnement pour accélérer les procédures, etc.

L'essentiel: Une partie de l'opposition pense que les mesures favorisent les investisseurs.

Claude Meisch: Notre paquet sera limité dans le temps. Je suis d'accord avec ceux qui disent que si l'on encourage trop l'investissement, avec une offre limitée, cela pourrait stimuler encore la croissance des prix. Mais là, il y a trop peu d'investissements privés. Nous allons aussi augmenter l'investissement public.

L'essentiel: Combien de temps dureront les mesures fiscales?

Claude Meisch: On partira probablement sur l'année 2024, il faudra évaluer l'effet. L'idée est d'encourager l'investissement maintenant, pas dans deux ou trois ans.

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