Nouvelle publication de l'Observatoire de l'habitat: "Les locataires peuvent-ils acheter plus facilement un logement correspondant à leurs besoins en 2009 qu'en 2005?"

La note n°17 de l’Observatoire de l’habitat cherche à déterminer la proportion des ménages locataires qui auraient la capacité financière d’accéder à la propriété, puis étudie l’évolution de leur capacité d’achat entre 2005 et 2009.

La capacité d’achat est ici évaluée en comparant la somme maximale que peut investir le ménage au prix moyen d’un logement correspondant à ses besoins (définis en fonction de la composition du ménage).

Les principaux résultats relevés sont les suivants:

  • 61% des ménages locataires résidant au Luxembourg en 2009 pouvaient acheter un appartement et seulement 31% une maison correspondant à leurs besoins. Parmi les ménages qui peuvent accéder à la propriété, on trouve de nombreux célibataires et couples sans enfant, pour lesquels le besoin théorique en logement se limite à un petit appartement/studio. Ceux qui ont les moyens d’acheter une maison sont pour la plupart des ménages aisés, qui paient des loyers importants (en étant pour certains déjà locataires d’une maison), mais ne souhaitent pas nécessairement accéder à la propriété ou ne trouvent pas de logement correspondant à leur souhait sur le marché.
  • Entre 2005 et 2009, la capacité d’achat des ménages locataires a fortement diminué. Ainsi, ils étaient encore 70% en 2005 à pouvoir envisager l’achat d’un appartement.
  • Les ménages les plus touchés par la baisse de capacité d’achat sont les familles monoparentales, ainsi que les couples avec un ou plusieurs enfants. Par exemple, seules 46% des familles monoparentales pouvaient envisager l’achat d’un appartement correspondant à leurs besoins en 2009, contre 68% en 2005.
  • Les locataires qui voudraient acheter un logement adapté à leur structure familiale sont souvent contraints de rechercher un bien moins cher en jouant sur le type de logement (un appartement plutôt qu’une maison) et/ou sur sa localisation. La capacité d’achat des ménages s’accroît en effet s’ils décident de s’éloigner de la capitale. L’installation dans des zones plus éloignées du lieu de travail présente toutefois des inconvénients individuels (en termes de temps et de coût de transport notamment) et collectifs (en termes de congestion et de conséquences écologiques).

Communiqué par le ministère du Logement

Dernière mise à jour